Soyons en contact
19-10-2016 - 21:39 — 14-07-2019 - 15:20
1m10s
Quel que soit le pays européen concerné, quel que soit le gouvernement en place, de gauche, du centre, de droite, d'au-dessus ou d'en-dessous, aucune courbe du chômage (à méthode de calcul comparable) ne démontre la moindre embellie. Et cela est vrai depuis 1973 au moins.
Le fléchissement du chômage qui a pu être enregistré lors de certaines périodes ne se doit qu'à des méthodes de calcul modifiées et à la définition en permanente révision du terme “chômeur”.
Aucun gouvernement n'arrive à infléchir la courbe bien que chacun y aille de sa recette (bien que la recette européenne soit plutôt celle d'une grande cantine). La tendance positive qui a pu s'exprimer à certains moments a été — et est — anéantie par les effets négatifs de plus long terme. Ainsi, pendant des années on a prétendu que la “mécanisation” ou l'“automatisation”, si elles faisaient perdre des emplois, contribuaient au final à en créer davantage en robotisation, informatisation, etc. Si le raisonnement tenait la distance dans les années 80, 90 ou même 2000, le raisonnement ne tient tout simplement plus aujourd'hui : nous sommes dans la seconde partie de l'échiquier
avec une accélération considérable des pertes d'emploi et le ralentissement, au moins aussi considérable, de la création de nouveaux jobs (cfr. The Second Machine Age).
La réponse à ce problème tient dans une réorganisation profonde de la société et de l'économie qui la sous-tend. Cependant, que je sache, aucune formation politique ne propose ce changement radical, cette reformulation de notre civilisation occidentale capitaliste. Nous sommes donc condamnés à encore entendre et réentendre le même type de message : ce mois-ci, le chômage a encore augmenté de X unités
. J'en ai peur.