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15-01-2017 - 16:38 — 15-01-2017 - 17:49
Tout d'abord, voilà une page recopiée sur le modèle de celle construite pour Belinda Cannone. On y retrouve donc pêle-mêle des citations qui ne sont pas de Baudelaire. Ceci sera vrai tant que cette page sera en construction. Cela peut prendre du temps, beaucoup de temps. C'est dû à ma nature, à la nature de mon fonctionnement, de mon câblage qui me fait faire mon travail par couches successives et me fait revenir sans cesses dans les couches inférieures auxquelles j'ai toujours quelque chose à dire, à modifier, à enlever, bref, à polir.
Je me pense pas avoir jamais été aussi peu inspiré que lorsque je me suis en tête d'extraire des citations de Les fleurs du mal. Baudelaire a toujours été mon poète préféré et je serais presque tenté de reproduire ici la totalité des 135 poèmes que je me donne comme exercice de disséquer. Presque tenté ? Je peux le dire aisément : c'est plus qu'une tentation ! Un désir ! Baudelaire est, pour moi, le poète qui a su réinventer la poésie, inventer la poésie du 19éme siècle par le rejet du style académique en cours.
Charles Baudelaire est né en 1821 et mort en 1867, à Paris.
Ici, je m'efforce d'extraire, avec toutes mes lacunes d'emblée, les extraits qu'on peut considérer citations, tout en les désossant de leur structure en vers. Une folie, je l'avoue, mais que je le pardonne en rachetant ma faute à pousser le lecteur vers l'œuvre originale, du reste disponible dans le domaine public.
La sottise, l’erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches; — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé d’une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse S’élancer vers les champs lumineux et sereins ; — Charles Baudelaire in Les fleurs du malÀ PARTIR D'ICI, CELA DÉCONNE SÉRIEUX
[…] quand on comprend intimement un phénomène, il blesse moins ensuite. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la bêtise est a priori un sujet antipathique. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la doxa est une notion temporelle, elle renvoie à l’opinion dominante du moment. En somme : à la bêtise non pas psychologique, personnelle ou éternelle, mais à la bêtise contemporaine. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Moins on est englué dans la doxa, moins on est bête. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] réactionnaire […] est la formule typique de la bêtise contemporaine, — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] on n’éclaire jamais personne sauf ceux qui sont déjà acquis à nos idées … — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] quand tout le monde aime le dérangement […], c’est que ce dérangement ne dérange personne. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] (les) intelligents bêtes se croient à l’avant-garde quand ils sont plutôt dépassés. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] ne faudrait-il pas au moins cesser de se précipiter de l’avant en toutes circonstances ? Cesser d’accompagner servilement ce qu’on nous donne pour inexorable ? — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Cette propension des temps modernes à se laisser subjuguer […] par la marche de l’histoire : ça va vite , toujours plus vite ? Eh bien j’irai avec la vitesse et en plus je louerai la vitesse, ah ce n’est pas moi qu’on verra critiquer le progrès, ça fait mal mais je tends la nuque et je dis que c’est bon. » — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] rien ne signale mieux l’antique à notre nostalgie que ces mots de progrès et de moderne. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Ce qui marque notre temps, c’est […] l’extraordinaire variété des moyens dont dispose l’art. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le conformisme : production d’avatars — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
J’ai souvent l’impression que mon léger embonpoint me ralentit et qu’il m’incite à penser rondement — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] si la bêtise était toujours identique à elle-même, on finirait par la repérer et on saurait l’éviter à coup sûr. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la bêtise, comme l’humanité, est inventive. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] confrontée aux propositions ébouriffantes des avant-gardes du début du xxe siècle, la bêtise, après avoir d’abord protesté, s’est mise à la remorque de l’idée de subversion. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] comme elle (la bêtise, NDBA) est par définition lourde et lente, elle s’est figée dans la répétition de gestes qu’elle avait identifiés comme subversifs. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la bêtise s’est renouvelée, elle a adopté des idées qui étaient intelligentes, c’est-à-dire vives, quelques générations plus tôt, et qui sont pur conformisme depuis […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la bêtise se renouvelle, ce qui la rend mal visible, et donc dangereuse. Ceux qui la dénoncent (qui voient ses nouvelles formes – car la bêtise intelligente n’est pas une essence, elle n’est qu’incessants avatars) sont généralement mal compris et mal reçus. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] le conformisme n’est pas aisément identifiable. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
C’est […] terrible : la bêtise s’améliore. Et, circonstance aggravante, aujourd’hui elle promeut ce qui lui est opposé : changement, renversement, liberté – a priori le contraire du conformisme. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] comme la bêtise reste bête, elle n’offre de ces valeurs que des simulacres, — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Je n’en veux pas à ceux qui, plus démunis que mes intelligents, éprouvent plus de difficultés à déchiffrer le monde ou manifestent des préjugés, mais à ceux qui ont a priori l’intelligence et ne s’en servent pas toujours intelligemment, la plupart du temps parce qu’ils en sont empêchés par leur conformisme. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] il faut comprendre ses habits neufs. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Il faut peut-être […] penser le matin, quand le cerveau est frais, qu’il est capable d’ouvrir les idées qui étaient jusque-là comme des boîtes fermées. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le cas de Jean-Jacques Rousseau est très intéressant [%...]. Voilà un homme irritant, c’est certain, mais enfin un philosophe de grande envergure. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] c’est avec leur Rousseau en poche que les révolutionnaires montent à la tribune, — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] les défauts s’acquièrent en même temps que le pouvoir […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la vérité de la vie psychique ne relève pas de la rationalité classique. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le parleur est souvent comme un nageur en difficulté […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Les gens intelligents ont tendance à souligner la continuité dans les faits, la mutation ou bien la conséquence. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Les imbéciles ont l’impression que le monde commence avec eux […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] l’amertume n’est pas la lucidité et la joie n’est pas naïve. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
L’histoire du monde fourmille de faits intolérables, et le présent n’est pas plus réconfortant. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] certains attaquent même le politique dans son ensemble, comme repaire de malfaiteurs et de voyous auquel ils opposent la pureté de ceux qui ne décident de rien […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] pourquoi accepterait-on un changement qui ne signifie en réalité qu’adaptation à un monde qui se précipite vers l’avant pour le seul bénéfice des privilégiés ? — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Ce qui est fascinant, c’est la force de la doxa. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la droite à présent court aussi vite que la mondialisation – c’est-à-dire très vite. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] de même qu’on parle avec des expressions à la mode , on pense avec des idées à la mode. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
De même que l’expression à la mode n’est pas vraiment perceptible comme telle par celui qui l’emploie, la pensée-mode non plus, elle fait son chemin insidieusement et on se retrouve à raisonner comme quelques habiles communicants l’avaient souhaité. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la liberté est une hygiène morale exigeant une sorte d’entraînement sportif […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
L’intelligence […] c’est d’abord cette qualité qui est à la portée de tous : garder l’esprit en alerte. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] peut-on en vouloir à ses contemporains de ne pas se rendre compte instantanément qu’un mode de pensée vient de naufrager corps et biens ? — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Stendhal peint l’exaspération du jeune bourgeois intelligent qui doit avaler les couleuvres fantomales du siècle précédent. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] Mettez l’élève au centre et, adulte, il restera au bord de la route . Multipliez les heures de sport et diminuez celles de grammaire et vous entretiendrez à coup sûr les banlieues à casseurs. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] à l’école aussi, une façon d’avoir voulu s’adapter aux réalités nouvelles avaitconduit au massacre des élèves, à la ruine des chances d’intégration et de promotion sociale, […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] avoir pensé que la transmission des connaissances nécessitait un savoir-faire spécifique, celui que développait la didactique, était une excellente idée … dont on avait fait un usage bête. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] l’hypertrophie de la réflexion sur les moyens au détriment de celle portant sur les finsnepourrait(-elle)pasêtre considérée comme une forme de bêtise très actuelle (?) […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] il n’existe plus de profs réacs.Qu’il peut toujours subsister quelque part un dinosaure – c’est vrai dans tous les milieux – mais la catégorie est quasiment désertée. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le réac n’existe plus que comme le loup des fables. Il sert de justification à bien des turpitudes […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
(Il faut considérer) la bêtise en tonnes qui se distille dans les instituts universitaires de formation des maîtres, […] — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Une des sources de la bêtise qui menace toujours la pensée réside justement dans la frayeur devant un danger périmé. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
À force de pourchasser le réac imaginaire, on ne voit pas le promoteur de l’adaptation qui, lui, nous ruine véritablement. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Qu’on se le dise, bon sang : IL N'Y A PLUS DE DANGER DU CÔTÉ DES RÉACS, pensons à autre chose et méfions-nous du danger nouveau, bien plus réel. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] doit-on […] distinguer l’œuvre de son auteur ? — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Ilmesemble que distinguer […] une œuvre de son auteur vivant équivaut à le déresponsabiliser. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Artiste plus censure implique pétition des bien-pensants. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Même si plus personne ne prétend exercer de censure (vieux style), en revanche toute atteinte à une œuvre, toute restriction quelle qu’elle soit et pour quelque motif que ce soit rappelle à l’opinion le spectre de la censure. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la censure morale ne demande qu’à repartir, ils sont là et nous guettent, les censeurs d’aujourd’hui, il faut rester vigilant. Balivernes. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Diderot et Sade emprisonnés, Baudelaire et Flaubert en procès, plus jamais ça, clament nos résistants du lendemain ! — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le juge Ernest Pinard est un épouvantail aussi célèbre que le sont nos grands auteurs. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] petit jeu agaçant de mon neveu qui envoie des vacheries et qui se dépêche d’ajouter en ricanant : “Non, j’rigole.” — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
La liberté d’expression est donc une loi qui invalide les autres lois. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] pourquoi les œuvres et leurs auteurs échapperaient-ils à la loi commune ? — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] les bien-pensants ne pensent pas, ils réagissent. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] la lenteur n’est pas synonyme de bêtise. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[%...? quand les intelligents d’une époque restent paralysés devant du n’importe quoi scatologique et qu’ils l’exposent et le louent, c’est sans doute la preuve par l’absurde que plus aucune œuvre, d’aucune sorte, ne sera jamais censurée, que nous pouvons, dans une certaine mesure, nous en réjouir, et que la censure n’est donc plus un démon à pourchasser. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Réflexe et pensée-mode sont des mécanismes bêtes, de même que la censure et le réactionnaire sont des épouvantails bêtes parce qu’ils ne nous menacent plus depuis belle lurette. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] une des façons d’avoir tort consiste à avoir raison trop tôt. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] un des modes de la bêtise se ramène à avoir raison trop tard. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] le fascisme italien fut très populaire. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
… tout comme le fut le nazisme allemand, ajoute le Blog Apocryphe ! Il se pourrait même que j'en eusse été ! Possible, pas nécessairement probable ! Moi, en 1937 en Italie ou en Allemagne, aurais-je été fascisant ? Intéressante question !
Il est certain qu’étant donné les valeurs promues par la société actuelle – originalité, singularité, individualisme – personne ne peut avoir envie de se revendiquer conformiste. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] être avec les autres, je comprends, mais être comme les autres ? La fureur de la normalité ? Une irrésistible pente ? — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
[…] il suffit qu’il y ait un groupe pour que s’éveille la passion d’en être et que se multiplient les signes qui soulignent cette appartenance. […] certaines formes d’organisation politique, comme la démocratie, favorisent cette tendance. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
Le conformisme tenu dans des limites raisonnables est, me semble-t-il, un trait de l’homme ordinaire. — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
– Alors, doit-on compléter notre réflexion sur la bêtise de l’intelligence en la décrivant comme une paresse de l’esprit ?
– Voilà qui me paraît nécessaire et juste.
— Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
ICI CITATION — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
ICI CITATION — Charles Baudelaire in Les fleurs du mal
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